Parmi les émotions désagréables, la colère fait partie des plus impactantes, c’est aussi l’émotion la plus mal aimée de tous.
Etre en colère c’est moche, ça fait des dégâts, qui dit colère dit conflit.
Pourtant, cette colère nous est fort utile.
Alors vous mettez-vous souvent en colère ? restez-vous bloqué.e dedans ? Vous autorisez-vous à ressentir la colère ?
Voici quelques clés de compréhension
1/ Je parle bien d’une émotion désagréable et non pas négative ( qui induirait qu’elle ne serait pas souhaitable ). En effet la première notion à comprendre est que TOUTES LES EMOTIONS SONT UTILES.
2/ Votre émotion est réelle puisque vous la ressentez, en revanche l’interprétation que vous faites de la situation ( autrement dit le déclencheur de la colère) vous appartient A VOUS SEUL.E.C’est à dire que dans une situation identique, une autre personne avec un autre vécu, une autre histoire, un autre état interne, n’aurait peut-être pas ressenti cette colère.
3/ Dans son livre, « Emotions mode d’emploi », Christelle Petit colin nous explique comment dès le bac à sable, le petit enfant (particulièrement les filles) est éduqué à détourner sa colère et feindre la tristesse à grosses larmes quand un petit camarade vient lui piquer son seau. Une première fois il crie, tape son assaillant et forcément se fait enguirlander, une deuxième fois il préfère pleurer et obtient ainsi la consolation et la considération des adultes, au passage il récupère son seau. Ayant compris que la tristesse lui rapporte plus que la colère, voici comment au passage se construit une génération de victimes, toute proportion gardée.
En clair, nous sommes éduqués depuis tout petit à cacher, étouffer, maquiller notre colère plutôt que de la vivre, la prendre en considération et agir en fonction.
Alors à quoi sert la colère ?
1/ D’abord elle vous informe qu’un intrus est venu marcher quelque part où vous ne l’avez pas autorisé. Soit vos valeurs sont transgressées, soit un ou plusieurs de vos besoins sont en danger
2/ Vous devez donc poser des règles et des limites en agissant rapidement.
3/ Vous allez pouvoir donner votre mode d’emploi, c’est à dire offrir la possibilité à l’autre de fonctionner à haut régime avec vous. Quelle chance pour vous et pour lui !
Souvenez-vous que » L’autre ne va que jusque là où je le laisse aller ».
Agir plutôt que ré-agir…
Là encore tout est question de dosage, le petit enfant n’a pas appris à évaluer sa réponse il crie, il tape.
Dans une vie d’adultes, professionnelle ou personnelle agir ainsi est une politique à court terme.
Au pire vous obtiendrez la riposte, la mésestime des autres au mieux vous obtiendrez gain de cause en semant la terreur. A vous de voir sur le long terme…
La capacité à apprivoiser ses émotions est un muscle qui se s’entraine.
Apprendre à ACCEUILLIR ses émotions, est le premier pas vers une meilleure gestion. Je sais ce n’est pas facile, surtout dans le feu de l’action ( l’expression porte bien son nom)
Parfois le contexte demande une réponse rapide, mais dans très peu de situations seulement.
Prendre du recul pour comprendre ce qui est heurté chez vous. Informer votre interlocuteur, qui n’a peut-être pas intentionnellement franchi votre ligne rouge tout simplement parce qu’il n’a pas la même ligne rouge que vous.
Vérifier sur quoi repose cette ligne rouge car si c’est une blessure, peut-être y-at-il lieu d’aller se pencher dessus.
Bien sûr les techniques de communication non violentes, vous aideront à transmettre un message plus impactant que les réactions à chaud..
Pour Conclure
- N’ayez plus peur de la colère, elle vous informe que quelqu’un s’est introduit dans votre zône de tolérance
- Apprenez à l’accueillir sans jugement, à l’observer à distance
- Préparez une réponse claire, ferme et respectueuse de l’autre pour pouvoir passer à autre chose…Allez ouste !
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